Le principe de la mise en scène :
Un grand écran en fond de scène sur lequel sont projetés 200 dessins originaux (en couleurs) tout au long du spectacle. Des dessins qui constituent un élément essentiel du décor.
Le comédien apparaît dans un dessin, s'échappe de l'image pour arriver sur scène et raconter l'histoire de L'œil du Loup.
C'est une forme de clin d'œil à la mise en scène que Pierre-Henri Juhel a faite pour Monsieur Malaussène au Théâtre. Il faut rappeler que l'idée de monter l'œil du loup est partie de cette première pièce de Pennac que jouait Juhel. A la fin de la pièce, Benjamin Malaussène devient père. Il est alors naturel qu'il dise, plus tard, une histoire à son enfant...
L'œil du loup est donc mis en scène comme une histoire qu'un père - Benjamin Malaussène en l'occurrence - raconte à son enfant. C'est aussi ce qui explique le parti pris d'un seul comédien qui incarne tous les personnages (en changeant sa voix pour certains d'entre eux, comme le font les parents qui lisent ou content une histoire à leurs enfants).
Son discours est rythmé par les dessins qui défilent (projetés sur l'écran) tout le long du spectacle comme si on feuilletait un grand livre d'images.
Les dessins originaux sont de Marc Sinic, un artiste brestois.
L'histoire se passe dans un zoo. Face à face, un enfant et un loup borgne se fixent, œil dans l'œil.
Toute la vie du loup défile au fond de son œil : une vie sauvage en Alaska, où son espèce est menacée par les hommes. Sa horde est traquée par une bande de chasseurs….
L'œil de l'enfant raconte la vie d'un petit Africain qui a parcouru toute l'Afrique pour survivre, échappant aux guerres, à la sécheresse qui fait progresser le désert au détriment des terres fertiles et des forêts.
Un enfant qui possède un don précieux : celui de conter des histoires qui font rire et rêver.
Le garçon et le loup se découvrent l'un l'autre, à travers l'écoute et la tolérance.